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PERSONNAGE CONNU OU MECONNU

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Message par Poemoana Mer 19 Aoû - 10:51

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Joli,non? @
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Message par MasH Jeu 20 Aoû - 0:21

Mick a écrit:A lire l'effroyable monstruosité d'un danger qui nous guète... Shocked

Cimetières de sous-marins et zones d’essais nucléaires : les séquelles de la Guerre froide
Photo : sous-marins soviétiques à l'abandon
Cimetière de sous-marins soviétiques
©️ V. Bassler/Bellona [...]

.

king Je ne savais pas tout ca, j'avais entendu parlé de l'ile de Sakhaline l'ile hyper privé et surveillée de la russie ou ils ont leurs sousmarins et leurs missiles... Entendu aussi parlé du sous marin qui s'est échoué au fond de lamer avec sont équipages et qui n'as pas été nettoyé ni vidé...
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Message par MasH Jeu 20 Aoû - 0:24

Poemoana a écrit:*zut j'ai pas lu le texte sur les irradiés...... jocolor ...L'est où s'il teplait Mini?Smile*

[...]

*...Remballez les chrysanthèmes et les kleenex....j'ai pas l'crabe et c'est un des moins virulents.....Wink *

Non non rassure toi surement pas de compassion lacrymale et inutile par contre oui un fort sentiment de colère et d'injustice... Sinon on sait bien que solide de la POe enragée Laughing
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Message par MasH Jeu 20 Aoû - 0:28

Poemoana a écrit:


Joli,non? @

Le pire c'est que oui c'est beau esthétiquement.... Comme dans la nature, les animaux les plus venimeux sont irisés de couleurs fantastiquement belles....
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Message par mini Jeu 3 Sep - 8:47

ARTHUR FURGUSON


- TOUT EST À VENDRE : L'HISTOIRE DE ARTHUR FURGUSON -

Le prix de Big Ben et de la statue de la Liberté



L’écossais Arthur Furguson possédait d’exceptionnels talents de vendeur, mais, comme bien d’autres génies, il ignorait tout de ce don jusqu’au moment fatidique où l’étincelle jaillit de l’occasion et de l’inspiration conjuguées. C’est à Trafalgar Square, par une belle matinée de 1920, que le destin sourit à Furguson lorsqu’il surprit un riche Américain contemplant avec dévotion la célèbre colonne qui surmonte la statue de Nelson.

S’improvisant guide touristique, Furguson expliqua au touriste béat que le monument représentait l’amiral Nelson, glorieux héro de l’histoire anglaise. Sans la statue, la place ne serait plus jamais la même. Mais, hélas! Les dettes de l’empire avait trop besoin d’être épongée et tout devait disparaître : la colonne, la statue, la fontaine et les lions. Bouleversé, l’Américain s’enquit du prix. A peine 6 000 livres, soupira Furguson. Bien sûr, il ne s’agissait pas de céder le monument à n’importe qui; l’acheteur devait se montrer digne d’accueillir ces émouvants témoignages d’une grandeur passée.

Par heureuse coïncidence, c’était lui-même, Furguson, qu’on avait chargé de négocier cette affaire délicate, laquelle devait bien entendu rester secrète. L’Américain supplia Furguson de lui accorder la priorité. Harcelé, ce dernier consentit finalement à demander des instructions téléphonique à ces supérieurs.


Tout fut réglé en quelques instants. C’était d’accord. L’Empire britannique se montrait disposé à accepter immédiatement un chèque et à conclure l’affaire sans autre délai. Serviable, Furguson alla jusqu’à confier à son nouvel ami le nom et l’adresse d’une entreprise digne de confiance qui se chargerait de démonter le monument et d’en assurer le transport.

L’Américain lui tendit un chèque en échange d’un reçu, et les deux hommes se séparèrent fort contents l’un de l’autre. Ferguson se mit immédiatement en devoir d’encaisser le chèque. De son coté, son client prenait contact avec la société indiquée; mais celle-ci montra une curieuse réticence à faire ce qu’on lui demandait, et lui en donna les raisons. Pourtant, ce n’est qu’après avoir eu une entrevue avec les policiers de Scotland Yard que le naïf acheteur consentit à reconnaître qu’il avait été berné…

Cette année-là, la saison d’été à Londres fut une des plus fructueuse pour Ferguson. Seule la police ne partageait pas sa satisfaction : tantôt un Américain venait se plaindre d’avoir payé 1 000 livres pour Big Ben, tantôt un autre « client » assurait avoir effectué un paiement comptant de 2000 livres sur Buckingham Palace dont on lui refusait pourtant la livraison!



Furguson en déduisit que, les Américains constituaient ses meilleurs clients, il pourrait être intéressant de poursuivre ses opérations dans leur propre pays.

En 1925, il se rendit à Washington, où il loua la Maison-Blanche à un éleveur de Bétail pour une durée de 99 ans, au prix modique de 100 000 dollars par an, le loyer de la première année étant payable d’avance.

Furguson pouvait envisager une retraite dorée mais il voulu quitter la scène de ses exploits avec une apothéose.

Il découvrit alors la victime idéale, un Australien de Sydney, pour lequel il déploya toutes les ressources de son ingéniosité. Le port de New York allait être agrandi; la statue de la Liberté gênait les travaux. Bien sûr, des souvenirs sentimentaux y restaient encore attachés; mais cela ne devait pas entraver la marche du progrès, et le gouvernement fédéral acceptait de céder le monument à quiconque voudrait l’emporter.

L’Australien consacra fébrilement les journées suivantes à se faire envoyer les fonds nécessaires, 100 000 dollars, depuis Sydney. Furguson ne le lâchait pas d’une semelle, l’empêchant soigneusement de se vanter de la superbe affaire qu’il venait de conclure. En souvenir de la transaction, Furguson consentit à se laisser photographier côte à côte avec son client au pied de la Statue dont ce dernier allait devenir l’heureux propriétaire.

Comme la somme tardait à venir, Furguson montra quelque impatience, ce qui éveilla les soupçons de l’Australien. Il finit par se rendre à la police muni de la photographie. C’était la piste que les policiers espéraient depuis longtemps.

L’Australien les mena directement à Furguson qui fut promptement arrêté. Il fut condamné à cinq années de réclusion, une bien petite peine en regard de la fortune qu’il avait amassée. Relâché en 1930, il vécut à Los Angeles, dans l’opulence grâce à de nouvelles escroqueries, jusqu’à sa mort survenue en 1938.
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Message par MasH Jeu 3 Sep - 8:53

pinaise Rolling Eyes

J'avais lu qu'apres l'exposition universel un canular consistait a vendre la tour eiffel et ca a été retenté plueisuers fois pour des poissons d'avril!
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Message par mini Ven 4 Sep - 6:15

Jules César (Caius Julius Caesar)


Caius Julius Caesar naît à Rome en 100 avant JC, le 13 du mois Quinctilis, appelé plus tard Julius ( d’où le mois de juillet ) en son honneur. Il mourra assassiné le 14 mars 44 en pleine réunion du sénat par Brutus.

Brillant élève, très sportif, il est issu d’une famille patricienne, et appartient à la jeunesse dorée de Rome. Il fait ses premières armes en Asie, et est décoré pour sa bravoure lors de la prise de Mycènes.

Sa carrière politique se déroule normalement jusqu’ en 63 av. JC. Il est élu successivement tribun militaire (1), questeur (2) , édile (3) et préteur (4).

Il se fait aimer du peuple ( la plèbe ) en donnant des jeux d’une somptuosité incroyable et en faisant voter une loi agraire accordant des terres aux vétérans. Pratiquement ruiné, il devient gouverneur de la Gaule cisalpine et transalpine ( actuellement l’Italie du nord, la Provence et le Narbonnais ) puis propréteur [5] en Espagne. Là, il fit une campagne brillante et rétablit sa fortune.

Malgré l’éloignement, il suivait attentivement les événements de politique intérieure de Rome et soutenait le parti populaire contre le parti du Sénat. En 60, de retour à Rome, il réalise une alliance avec Pompée et Crassus et forme avec eux le premier triumvirat [6]. Il est consul en 59.

De 58 à 52 César entreprend la conquête de la Gaule, c’est "« la guerre des Gaules ». Il s’agit là d’une longue suite de victoires retentissantes sur les peuples du Nord :

* 58 victoire contre les Suèves et leur chef Arioviste.
* 57 victoire contre les Belges.
* 56 débarquement en Bretagne (Angleterre actuelle ), campagne en Normandie, en Aquitaine.
* 55 passage du Rhin, extermination des Usipètes et des Tenctères.
* 54 deuxième expédition contre la Bretagne.

Sa célébrité dans Rome est immense, ses concitoyens sont admiratifs face à de telles victoires. Cependant, la résistance s’organise et les révoltes sont nombreuses en Gaule. Vercingétorix, un chef arverne ( d’Auvergne ) unifie la résistance nationale. En 52, César s’empare d’Avaricum ( Bourges ) mais subit un échec à Gergovie ( près de Clermont- Ferrand ).


En 51 une lutte décisive se livre autour d’Alésia en Bourgogne. Après un long et terrible siège, Vercingétorix est contraint de se soumettre et de se livrer à César. Les dernières résistances sont brisées à Uxellodunum ( Luzech dans le Lot ). La Gaule perdait un million d’hommes, la pacification de la Gaule était achevée.

La guerre civile à Rome ( 50 - 48 )

Les difficultés rencontrées en Gaule et son absence prolongée, ternirent quelque peu l’image de César.

Crassus meurt dans une expédition contre les Parthes, et Pompée devient l’homme fort de Rome. L’ambition de César ne pouvait accepter cela, aussi il veut se présenter aux élections consulaires tout en restant dans sa province avec son armée. Or la loi exigeait une représentation personnelle des candidats. Il lui fut demandé de licencier son armée et de rentrer seul à Rome.

Il refuse d’obéir et le 10 janvier 49, à la tête de son armée il franchit le Rubicon en s’écriant : « alea jacta est - le sort en est jeté ! » Avec rapidité et mobilité il marche sur Rome. Pompée bat en retraite et s’enfuit en Grèce.

En deux mois, César est maître de toute l’Italie. Il décide de détruire toutes les armées pompéiennes installées en Gaule et en Espagne. Après un long siège, il s’empare de Marseille et de la péninsule ibérique.



En 48, il est nommé Consul, et il poursuit Pompée en Grèce, c’est la bataille de Pharsale, en Thessalie. La victoire de César est totale, Pompée s’enfuit en Egypte où il est assassiné devant Alexandrie.

De la victoire à la mort ( 48 - 44 )

En 47 , César réside en Egypte, il triomphe d’une rébellion à Alexandrie, il soumet l’Egypte et règle un différent entre Cléopâtre et son frère Ptolémée. Il donne alors le trône à Cléopâtre. Lors d’un voyage sur le Nil, il goûte quelques mois de repos auprès d’elle, mais doit rapidement repartir en guerre contre le fils de Mithridate nommé Pharnace . La victoire est rapide : « veni,vidi,vici - je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ! »

En 46, un nouveau front en Afrique l’oblige à repartir en campagne, c’est la victoire de Thapsus.

A Rome, il alterne consulats et dictatures avant d’obtenir la dictature à vie. Il doit alors repartir pour l’Espagne où les fils de Pompée ont levé une armée. César triomphe le 15 mars 45 à Munda près de Cordoue.

César se retrouve véritablement maître du monde connu alors, il fait l’objet d’un véritable culte, lors de la réforme du calendrier, le mois de sa naissance sera nommé « julius » ( juillet ), il marque la monnaie de son effigie, sa statue est portée avec celle de la Victoire et il reçoit le titre de « divus » (divin ).

En possession du pouvoir absolu, César règne dans l’intérêt général : il amnistie ses anciens adversaires, il entreprend une série de réformes, comme l’introduction de Gaulois ou d’Espagnols au Sénat, il donne des terres aux vétérans, réforme les impôts, contrôle sévèrement les gouverneurs et magistrats des provinces, procure du travail aux pauvres....

Cependant ses ennemis ne désarment pas, un complot dans lequel participent des sénateurs comme Cassius et Brutus est tramé contre lui. César est assassiné en pleine séance du Sénat par Brutus son protégé, le 15 mars 44. Il s’écria alors : « tu quoque, fili - toi aussi, mon fils ! »

Auguste ( appelé aussi Octave) son fils adoptif, lui succédera, conservera le nom de « César » comme synonyme d’empereur romain héritier du trône, et le transmettra à ses successeurs. Ce nom a donné « kaiser » et « tsar ».

L’œuvre administrative et politique de Caius Julius Caesar sera poursuivie durant une trentaine d’années.

Jules César est sans doute un des génies les plus extraordinaires qui ait existé, tant par la diversité de ses dons que par les aspects de son caractère. Une partie de ses oeuvres littéraires ont été perdues, mais il reste l’œuvre intégrale des « Commentaires » formé de deux parties : « Sur la guerre des Gaules » ( De Bello Gallico ) et « Sur la guerre Civile » ( De Bello Civili ), écrite dans une langue d’une remarquable pureté.

Ambitieux, excellent orateur, capitaine de génie, il est l’archétype du conquérant, du dictateur.



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


[1] Magistrat romain jouissant pendant quelque temps de l’autorité des consuls.

[2] Magistrat romain chargé des fonctions financières

[3] Magistrat romain chargé de l’inspection des édifices publics, des approvisionnements et de la police.

[4] Magistrat romain qui rendait la justice

[5] magistrat romain, ancien préteur délégué au gouvernement d’une province.

[6] Gouvernement composé de trois magistrats chargés conjointement de l’administration de l’Etat. Après celui de César, Crassus et Pompée ce fut le triumvirat d’ Antoine, Octave et Lépide. En France, en 1770 sous Louis XV, fut formé le triumvirat de Maupeou, Terray et d’Aiguillon.
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Message par mini Mar 3 Nov - 1:18

Mata hari Embarassed

Origines
De son vrai nom Margaret Zelle, elle est née à Leeuwarden (Frise), d'Adam Zelle, un marchand de casquettes hollandais et de Antje van der Meulen. Alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans, sa famille déménagea pour Leiden. Sa mère mourut en 1891 et, la même année, son père fit faillite. Elle essaya alors de devenir enseignante. À 18 ans, elle se maria avec un officier de la marine néerlandaise, Rudolf MacLeod, avec qui elle partit vivre aux Indes néerlandaises (où l'un de ses deux enfants fut empoisonné par une servante qui était l'amante de Rudolf Macleod en 1899). De retour en Europe, après une escale de quelques mois à La Haye où elle se sépare de son mari qui était un homme violent et alcoolique, elle fit, en novembre 1903, une arrivée à Paris peu remarquée. Jouant sur le patronyme écossais de son mari, elle se fait appeler « Lady MacLeod » et, pour survivre, elle se fait embaucher dans un cirque en tant qu'écuyère. Au printemps 1905, grâce à la collaboration involontaire d'Émile Guimet, le fondateur du musée du même nom, elle triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant "soleil" en malais.



Couronnée d'aigrettes et de plumes, elle se produit d'une capitale à l'autre, guettée par les échotiers qui comptent ses chapeaux, ses chiens, ses fourrures, ses amants. Elle les aide à créer autour de sa personne une légende : elle serait née à Java où les prêtres de Shiva l'ont initiée aux secrets de son culte et de ses danses. Son père était un riche industriel. Son mari, un officier supérieur dont elle est séparée, était jaloux comme un tigre (Mata Hari aurait même affirmé qu'il lui aurait arraché un téton en la mordant mais ce fait a été déclaré faux après sa mort). Elle est aussi une courtisane qui se préoccupe trop peu de la nationalité de ses conquêtes. Personnalité flamboyante, elle s'invente ainsi un personnage et une histoire.



Mata Hari, l'espionne
C'est le 2 septembre 1916 que, procédant à des démarches pour un laissez-passer à destination de Vittel, elle fit la rencontre (non sollicitée par elle) du capitaine Ladoux, chef des services du contre-espionnage français. Il l'invite à mettre ses relations internationales et ses facultés de déplacement au service de la France. Elle accepta contre promesse d'une somme d'un million de francs … qui ne fut jamais versée. En tant que ressortissante des Pays-Bas, elle pouvait franchir librement les frontières. Pour éviter les combats, elle rejoignait les Pays-Bas via l'Espagne et la Grande-Bretagne. Courtisée par de nombreux officiers alliés, elle fut néanmoins interrogée par les services britanniques à qui elle reconnut son appartenance aux services secrets français, bien que la suite des événements allât le démentir. On ne sait pas si elle mentit à cette occasion, croyant que cette histoire la rendrait plus intrigante, ou si les services français se servaient effectivement d'elle sans le reconnaître, en raison des réactions internationales que cette révélation aurait suscité.
En janvier 1917, l'attaché militaire allemand à Madrid, le major Kalle que Mata Hari avait tenté de séduire, transmit un message radio à Berlin, décrivant les activités d'un espion, de nom de code H-21. Les services secrets français interceptèrent le message et, en fonction des informations qu'il contenait, furent capables d'identifier H-21 comme étant Mata Hari. Aussi étrange que cela puisse paraitre, les Allemands chiffrèrent le message avec un code qu'ils savaient pertinemment connu des Français, laissant les historiens penser que le but du message était que, si elle travaillait effectivement pour les Français, ceux-ci pourraient démasquer sa double identité et la neutraliser. Six semaines après son retour de Madrid le 13 février 1917, le contre-espionnage français fit une perquisition dans sa chambre de l'hôtel Elysées Palace sur les Champs-Élysées (actuellement siège de la banque HSBC France). On ne trouva pas de preuve incontestable, mais le sac à main contenait deux produits pharmaceutiques dont le mélange pouvait fournir une encre sympathique — mais dont l'un n'était autre qu'un contraceptif efficace. Des télégrammes chiffrés interceptés établissaient (et elle le reconnut) que le consul allemand en Hollande lui avait versé 20 000 francs. « Pour prix de mes faveurs », précisait-elle. Pour des « renseignements », selon ses juges, sans préciser lesquels.
Mata Hari apporta en fait très peu d'informations que ce soit aux Allemands ou aux Français et le seul qui soit assez important concernait un autre agent double qui avait infiltré le réseau allemand pour les services secrets français. De plus on peut penser qu'elle travaillait surtout pour l'Entente car après ses nombreux amants (on lui en prête plus de 150) elle s'éprit vers la fin 1916 d'un capitaine russe au service de la France dénommé Vadim Maslov, fils d'amiral. Il avait 21 ans et lui rappelait peut-être son fils mort qui devait avoir le même âge. Pour anecdote, elle voulait aussi se "venger" des Allemands qui lors d'une perquisition au théâtre de Berlin lui avaient pris toutes ses fourrures pour un montant d'environ 80 000 francs.






procès et mort


Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre et dont l'armée vient de connaître d'importantes mutineries après l'échec de la bataille du Chemin des Dames. Son avocat n'eut le droit d'assister qu'aux premiers et derniers interrogatoires. Le procès ne dura qu'une journée sans apporter de nouveaux éléments. Elle fut même, lors du procès, abandonnée par son amoureux Vadim Maslov qui la qualifia tout simplement "d'aventurière".
Condamnée à mort, elle fut fusillée le 15 octobre 1917, à l'âge de 41 ans, dans les fossés de la forteresse de Vincennes. Selon la légende, elle aurait refusé le bandeau qu'on lui proposait et aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution.
Juste avant d'être fusillée, Mata Hari s'écria: "quelle étrange coutume des Français que d'exécuter les gens à l'aube!"
Sa famille ne réclama pas le corps, qui fut confié à la faculté de médecine de Paris. Son corps fut disséqué par des étudiants en médecine, puis incinéré. Enfin, ses cendres furent déposées dans une fosse commune. Il ne reste donc aujourd'hui plus rien de la dépouille mortelle de Mata Hari.
Après sa mort
Dès la fin de la guerre, l'Allemagne la présenta d'abord comme une innocente victime, n'ayant jamais collaboré avec les services de renseignements allemands.
Cependant en 1931, dans un important ouvrage collectif L'Espionnage pendant la guerre mondiale auquel ont notamment collaboré des historiens, des officiers et des anciens agents des services secrets, il est fait mention que « Mata Hari a fait de grandes choses pour l'Allemagne; elle fut le courrier pour nos informateurs installés à l'étranger ou en pays ennemis... Mata Hari était parfaitement au courant des choses militaires, puisqu'elle avait été formée dans l'une de nos meilleures écoles d'information... Elle était un agent de marque. »
En 1937, « Mademoiselle Docteur », Fräulein Schragmüller, qui travaillait pendant la guerre au bureau III C, sous le nom de code H21, à Anvers, publia ses mémoires. Elle y révèle à propos de Mata Hari : « Pas une des nouvelles qu'elle a envoyées n'était utilisable, et ses informations n'ont eu pour nous aucun intérêt politique et militaire. » Elle reconnaitra cependant : « La condamnation était méritée et conforme à l'esprit du code militaire. »
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Message par mini Mar 3 Nov - 1:19

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Message par MasH Mar 3 Nov - 3:25

sacré bonnefemme n'empêche (selon la légende)
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Message par mini Mar 3 Nov - 4:53

je donnerais une autre version ou , me semble-t-il elle est plus dénigré , il me faut juste un peu de temps pour le taper
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Message par MasH Mar 3 Nov - 6:29

t'en fais pas mono a ton rythme Wink
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Message par mini Mar 3 Nov - 7:00

tu peux m'appeler mono si ça te fais plaisir Rolling Eyes


Laughing fais nuit chez toi
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Message par mini Mer 4 Nov - 0:06

précédemment ma source était wiki

là je donne une autre version, celle que j'ai lu , le role de Mata HAri semble beaucoup moins honorifique
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Le capitaine Ladoux vient d'ouvrir les fenêtres de son bureau au ministère de la Guerre car la chaleur esr accablante ce 10 Aout 1916.

Trente-cinq ans, petite moustache, l'air terriblement sérieux derrière ses fins lorgnons, le capitaine Ladoux consulte un épais dossier....Pourquoi ce militaire de carrière est-il là en toute tranquillité à Paris, alors que ses camarades sont en train de risquer leur vie dans les tranchées a Verdun ? Doit-il cette faveur à des intrigues, à des relations haut placées?

Non. Si le capitaine Ladoux n'est pas au front, s'il fait partie de ces quelques officiers qui sont restés au ministère, il le doit à ses compétences. Car il en faut pour occuper le poste délicat entre tous qui est le sien: il dirige le Deuxième Bureau, le contre-espionnage français.

Cet après-midi là, le capitaine Ladoux attend une visite. La personne est dans l'antichambre. Il a prié le planton de la faire patienter, le temps de relire une dernière fois son dossier.

Elle a quarante ans exactement puisqu'elle est née en août 1876 dans une petite ville de Hollande. Elle s'appelle Margaretha Gertrud Zelle. Elle a épousé en 1985 un officier de l'armée hollandaise, le capitaine Mac Leod. Peu après, le capitaine a été affecté à Java, une colonie néerlandaise. Dire que le couple ne s'est pas entendu est un euphémisme. Malgrè la naissance d'une fille, ce fut une catastrophe. Lorsqu'ils sont rentrés en Europe en 1902, Mme Mac Leod a demandé le divorce et s'est enfuie à Paris...


Le capitaine Ladoux arrête là sa lecture. Il avait besoin de se remémorer ces quelques détails bibliographiques. Le reste du dossier, il le connait par cœur.
A paris, Mme Mac Leod veut faire du théâtre mais elle n'est pas douée en tant qu'actrice. Elle végète jusqu'au jour où elle a une idée géniale: elle vas se servir de son séjour à Java pour composer un personnage de danseuse orientale.

Et le 13 décembre 1905, c'est le triomphe. Elle se produit au musée Guimet. L'assemblée est choisie: des hommes politiques, des artistes, les ambassadeurs du Japon et d'Allemagne. M. Guimet lui-même présente l'artiste à ses invités: c'est une danseuse sacrée hindoue. Elle s'appelle Mata Hari, ce qui signifie en malais « oeil de l'aurore ». elle est née a Java d'une mère métisse et d'un père européen et elle a été initiée par les prêtres aux danses sacrées...

Le spectacle commence dans la bibliothèque du musée en forme de rotonde, qui a été transformée en temple de Shiva. La lumière est tamisée mystérieuse, des pétales de roses recouvrent le sol. Mata Hari danse.... elle est grande, mince, souple. Elle a la peau mate, une morphologie d'éphèbe; des jambes magnifiques, presque pas de hanches ni de poitrine, des bras fins, de longues mains, un visage un peu lourd mais des yeux et des cheveux noirs superbes. Au son d'une musique étrange, elle exécute des figures et des pas lascifs. Elle est vetue de voiles superposés qu'elle enlève délicatement les uns après les autres et, à la fin de la danse, elle ne porte plus qu'un cache-sex et un soutien-gorge en métal doré...

Le succès est énorme. Très finement, elle a compris que l'alibi culturel pouvait lui permettre toutes les audaces. Les salons parisiens se l'arrachent . Elle reçoit les hommages des plus grands noms des arts, des lettres, et de la politique.
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Message par mini Jeu 5 Nov - 8:57

C'est à partir de ce moment que Mata Hari intéresse vraiment le capitaine Ladoux. Coté français, elle devient la maitresse de plusieurs députés, d'un ministre des Affaires 2trangères, de diplomates et de militaires de haut rang. Coté allemand, c'est plus brillant encore. Elle a des liaisons avec le duc de Brunswick, le préfet de police de Berlin et le Kronprinz en personne ( prince guillaume de Prusse).

Fin juillet 1914, alors que la guerre est imminente, elle quitte son hôtel particulier de Neuilly et se rend précipitamment à Berlin, comme si, mise au pied du mur, elle venait de choisir son camp. Le 1er aout 1914, au moment précis de la mobilisation allemande, elle déjeune avec le préfet de police de Berlin. C'est un geste que le capitaine Ladoux n'est pas près d'oublier et qui, évidemment, pèse très lourd.

Pourtant, ce n'est pas le Deuxième Bureau qui s'intéresse le premier a Mata Hari, c'est l'Intelligence Service. Tout de suite après le fameux déjeuner, elle rentre chez elle, en Hollande, et de là, elle fait de fréquents voyages en Angleterre. Les services secrets britanniques la surveillent de près et lorsqu'elle revient en France, ils font part de leurs soupçons à leurs collègues français .

Tel est l'état du dossier, ce 10 aout 1916. jusque là rien de précis ne peut être relevé contre Mata Hari. Disons qu'elle est suspecte, fortement suspecte.....

Le capitaine Ladoux pense avoir fait attendre suffisamment sa visiteuse. Il appelle le planton :

« faites entrer.... »

Mata Hari entre.... Elle est vêtue d'un tailleur sombre et coiffée d'un chapeau de paille décoré d'une plume grise. Malgrè sa tenue volontairement discrète, elle a quelque chose de rayonnant, une présence, une aura. Cela ne vient d'aucun détail particulier de sa personne; de sa démarche peut être, de cette manière souple, presque animale, qu'elle a de se déplacer.....Le capitaine Ladoux ne peut s'empêcher d'évoquer la phrase d'un de ses admirateurs: «  même quand elle marche, elle danse.... »

Mata Hari s'installe devant le capitaine en déplaçant un air parfumé.
« quelles complications, capitaine! Quand je pense à toutes ces formalités pour faire quelques malheureux kilomètres... »

Elle s'exprime d'une voix un peu gutturale avec un petit accent qui lui vas à ravir...Malgrè lui, le capitaine Ladoux ne peut s'empêcher d'admirer son aplomb...Elle appelle cela « quelques malheureux kilomètres ». Admirable formule! A peine rentrée en France, Mata Hari vient en effet de faire une demande pour soigner les blessés de guerre. Mais pas dans n'importe quel hôpital. Elle a choisi celui de Vittel, à Contrexéville, un aérodrome ultra-secret pour les bombardiers...Mata Hari s'impatiente du silence du capitaine Ladoux.

« Enfin, capitaine, est-ce une manière de traiter une femme qui veut se dévouer pour la France? Tous ces pauvres soldats ont tellement besoin de soins et d'affection. »

Le capitaine Ladoux se décide enfin à parler. Il a choisi de jouer le jeu. Mata Hari ira a Vittel. C'est le seul moyen de la démasquer.
« Madame, ce n'est pas de ma faute si Vittel est dans la zone des armées et si aucun civil ne peut y aller sans un laissez-passer de ma part.
vous allez me le donner?
Bien-sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas? Avez-vous votre passeport et une photographie? »

Le visage de la danseuse s'illumine d'un sourire radieux. Décidément, avec un charme pareil, elle peut faire une espionne redoutable.
« j'ai même deux photographies. Vous pourrez en garder une si cela vous fait plaisir. »
Le capitaine Ladoux refuse froidement. Mata Hari a une moue de dépit. Visiblement, elle n'as pas l'habitude que son charme n'opère pas sur les hommes et n'aime pas cela. Après qu'elle a signé les documents, le capitaine Ladoux la fait reconduire par son planton. Mata Hari prend congé un peu sèchement...
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Message par mini Ven 6 Nov - 4:17

Le chef du Deuxième Bureau sait bien qu'il a pris un risque, mais dans son activité, c'est quotidien. Il a d'ailleurs son plan. Il va charger un jeune et beau lieutenant de dragons, en convalescence à Vittel, d'entrer en contact avec la danseuse. Ce devrait être d'autant plus facile qu'il aura pour instructions de se prétendre aviateur.

Les jours suivants, le capitaine Ladoux passe au crible les rapports qu'il reçoit tant du lieutenant de dragons que d'autres informateurs qu'il a dans la ville d'eaux. Il est déçu. Non seulement Mata Hari ne fait rien de répréhensible, mais il est arrivé quelque chose d'inattendu : elle est amoureuse. En soignant les blessés, elle a rencontré un capitaine russe aveugle nommé Maslov, et d'après tous les témoignages, elle est follement éprise de lui …

Mata Hari est amoureuse, c'est la dernière chose qu'aurait pu prévoir Ladoux. Et c'est pour lui un contre-temps fâcheux. Il s'est fait son idée sur la psychologie de la danseuse: c'est une impulsive, une passionnée. Son amour pour Maslov est capable de lui faire tout oublier. En tout cas, aucun des agents ne signale la moindre tentative d'espionnage de sa part.

Pourtant, le capitaine Ladoux n'est pas près de fermer le dossier Mata Hari car c'est elle-même, trois mois plus tard, début novembre 1916, qui vient le voir et le motif de sa visite dépasse l'imagination. Mata Hari est surexcitée : « il m'est arrivé une aventure extraordinaire à Vittel. Je suis tombée amoureuse d'un officier russe. C'est le premier amour de ma vie.
Eh bien, épousez-le! 

Le beau visage s'assombrit:
«  Je ne peux pas. Sa famille ne voudra jamais de moi. Son père est amiral....Ou alors, il faudrait que j'aie de l'argent... »

La capitaine Ladoux est soudain prodigieusement interessé. Il commence à comprendre la démarche de Mata Hari. Celle-ci pousse un long soupir et finit par se jeter à l'eau.
« il me faudrait un million!... »

Le chef du Deuxième Bureau émet un petit sifflement... Un million en 1916, c'est énorme: près de deux millions actuels.
«  Et que nous proposeriez-vous en échange d'une somme pareille? »
La jeune femme se rengorge:
«  C'est que Mata Hari, si elle le voulait, ne serait pas une espionne ordinaire.
c'est à dire?...
j'ai été la maitresse du Kronprinz. Il ne tient qu'à moi de le redevenir. Cela ne vaudrait pas un million ça? »

Le capitaine Ladoux se décide à abattre ses cartes. «  Je ne vous donnerai rien, mais je veux bien vous confier une mission. Je vais être franc avec vous, Mata Hari : vous êtes surveillée depuis longtemps et je suis certain, absolument certain que vous êtes une espionne allemande. Pourtant, si vous accomplissez cette mission, nous vous laisserons tranquille.
Et sinon?....
Sinon, vous risquez de graves ennuis.... »

Le chef du Deuxième Bureau se lève et se dirige vers une carte murale de l'Europe avec, en rouge, la ligne de front. Il désigne la Belgique.
«  c'est là que vous allez aller »

Mata Hari a l'air brusquement inquiète:
« vous n'allez tout de même pas me faire traverser les tranchées? »

Le capitaine Ladoux sourit:
« pas précisément. Pour ce genre de déplacement on suit rarement la ligne droite. Vous allez passer par Lisbonne....
et ensuite? »

Le chef du Deuxième Bureau griffonne quelques lignes sur un papier.
« voici les noms de cinq de nos agents. Ils entreront en contact avec vous. »

La danseuse s'apprête à glisser le papier dans son sac. Ladoux la retient.
« Non. Vous allez apprendre les noms par cœur. »

Mata Hari plisse le front et rend le document au bout de quelques secondes.
«  c'est suffisant. J'ai bonne mémoire. Et si je réussis, nous pourrons parler argent?
peut-être. Réussissez d'abord. »

Une fois la danseuse partie, le capitaine Ladoux a un sourire de satisfaction. Il a bien manœuvré et il est peu probable qu'elle se doute de quelque chose.
La Belgique est le cadet de ses soucis. C'est l'itinéraire qui est important. Ce n'est pas par hasard qu'il la fait passer par Lisbonne. Car en chemin, il y a Madrid, la plaque tournante de l'espionnage allemand. Si Mata Hari est vraiment au service de l'ennemi, comme il en est persuadé, elle agira à Madrid et elle tombera dans la piège qu'il lui a préparé.

Le piège, ce sont les noms, évidemment. Les quatre premiers sont fantaisistes. Il a écrit ceux qui lui passaient par la tête. Mais le cinquième est bien réel: c'est celui d'un agent double dont le Deuxième Bureau a décidé de se débarrasser. Si les allemands le fusillent dans les semaines qui suivent, c'est que Mata Hari aura trahi....

Les jours passent et les rapports arrivent régulièrement sur le bureau du capitaine Ladoux. La première chose qu'a faite Mata Hari en arrivant à Madrid, c'est de rendre visite aux attachés militaires de l'ambassade d'Allemagne : von Kalle et von Krohn.

Pourtant, malgré son parti pris contre la danseuse, le capitaine Ladoux veut bien lui accorder le bénéfice du doute. Après tout, le travail d'espionnage oblige à un moment ou à un autre à entrer en contact avec l'adversaire. Mata Hari met peut-être à profit ses relations auprès des Allemands pour jouer sincèrement le jeu, d'autant qu'elle lui fait parvenir des informations précises sur les points de débarquement des sous-marins Allemands au Maroc...

Le temps passe encore et survient un événement qui manque de tout faire échouer. A Lisbonne, Mata Hari prend le bateau comme prévu, mais celui-ci est arraisonné par les Anglais et elle est arrêtée. Heureusement, le capitaine Ladoux est informé à temps. Il bondit sur son téléphone et se met en contact avec l'Intelligence Service. Sur ses recommandations, Mata Hari est relâchée et expulsée vers l'Espagne....

Tout recommence donc comme précédemment...Mata Hari se remet à fréquenter assidûment l'ambassade d'Allemagne à Madrid. Et c'est alors que tombent coup sur coup sur le bureau du capitaine deux informations qui dissipent ses derniers doutes.

La première: l'agent double vient d'être fusillé par les Allemands. La seconde ne vient pas de Madrid mais de la tour Eiffel. Car il faut savoir que le monument parisien dispose d'un des plus puissants récepteurs radio qui existent à l'époque. Il est capable, en particulier, de capter les messages échangés entre l'Espagne et l'Allemagne. Et ce qu'ignorent les Allemands, c'est que leur code secret a été depuis longtemps déchiffré par le Deuxième Bureau.

Voici donc le radio-gramme qui est transmis au capitaine Ladoux. Il a été émis par le Grand Quartier général et il est destiné à l'ambassade de Madrid:

H21, excellent agent d'avant-guerre, n'a rien donné de sérieux depuis la guerre. Dites à H21 de rentrer en France et d'y continuer sa mission. Il recevra un chèque de 5000 francs, tiré par Kraemer sur le Comptoir d'Escompte.
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Message par Invité Ven 13 Nov - 22:36

mini a écrit:Laughing il fut il règnu , il couchu , il déchu, il mourru


ayais Very Happy
farao T'as fini de dévaliser Wikipédia ?
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Message par Invité Ven 13 Nov - 22:37

mini a écrit:Jules César (Caius Julius Caesar)


Caius Julius Caesar naît à Rome en 100 avant JC, le 13 du mois Quinctilis, appelé plus tard Julius ( d’où le mois de juillet ) en son honneur. Il mourra assassiné le 14 mars 44 en pleine réunion du sénat par Brutus.

Brillant élève, très sportif, il est issu d’une famille patricienne, et appartient à la jeunesse dorée de Rome. Il fait ses premières armes en Asie, et est décoré pour sa bravoure lors de la prise de Mycènes.

Sa carrière politique se déroule normalement jusqu’ en 63 av. JC. Il est élu successivement tribun militaire (1), questeur (2) , édile (3) et préteur (4).

Il se fait aimer du peuple ( la plèbe ) en donnant des jeux d’une somptuosité incroyable et en faisant voter une loi agraire accordant des terres aux vétérans. Pratiquement ruiné, il devient gouverneur de la Gaule cisalpine et transalpine ( actuellement l’Italie du nord, la Provence et le Narbonnais ) puis propréteur [5] en Espagne. Là, il fit une campagne brillante et rétablit sa fortune.

Malgré l’éloignement, il suivait attentivement les événements de politique intérieure de Rome et soutenait le parti populaire contre le parti du Sénat. En 60, de retour à Rome, il réalise une alliance avec Pompée et Crassus et forme avec eux le premier triumvirat [6]. Il est consul en 59.

De 58 à 52 César entreprend la conquête de la Gaule, c’est "« la guerre des Gaules ». Il s’agit là d’une longue suite de victoires retentissantes sur les peuples du Nord :

* 58 victoire contre les Suèves et leur chef Arioviste.
* 57 victoire contre les Belges.
* 56 débarquement en Bretagne (Angleterre actuelle ), campagne en Normandie, en Aquitaine.
* 55 passage du Rhin, extermination des Usipètes et des Tenctères.
* 54 deuxième expédition contre la Bretagne.

Sa célébrité dans Rome est immense, ses concitoyens sont admiratifs face à de telles victoires. Cependant, la résistance s’organise et les révoltes sont nombreuses en Gaule. Vercingétorix, un chef arverne ( d’Auvergne ) unifie la résistance nationale. En 52, César s’empare d’Avaricum ( Bourges ) mais subit un échec à Gergovie ( près de Clermont- Ferrand ).


En 51 une lutte décisive se livre autour d’Alésia en Bourgogne. Après un long et terrible siège, Vercingétorix est contraint de se soumettre et de se livrer à César. Les dernières résistances sont brisées à Uxellodunum ( Luzech dans le Lot ). La Gaule perdait un million d’hommes, la pacification de la Gaule était achevée.

La guerre civile à Rome ( 50 - 48 )

Les difficultés rencontrées en Gaule et son absence prolongée, ternirent quelque peu l’image de César.

Crassus meurt dans une expédition contre les Parthes, et Pompée devient l’homme fort de Rome. L’ambition de César ne pouvait accepter cela, aussi il veut se présenter aux élections consulaires tout en restant dans sa province avec son armée. Or la loi exigeait une représentation personnelle des candidats. Il lui fut demandé de licencier son armée et de rentrer seul à Rome.

Il refuse d’obéir et le 10 janvier 49, à la tête de son armée il franchit le Rubicon en s’écriant : « alea jacta est - le sort en est jeté ! » Avec rapidité et mobilité il marche sur Rome. Pompée bat en retraite et s’enfuit en Grèce.

En deux mois, César est maître de toute l’Italie. Il décide de détruire toutes les armées pompéiennes installées en Gaule et en Espagne. Après un long siège, il s’empare de Marseille et de la péninsule ibérique.



En 48, il est nommé Consul, et il poursuit Pompée en Grèce, c’est la bataille de Pharsale, en Thessalie. La victoire de César est totale, Pompée s’enfuit en Egypte où il est assassiné devant Alexandrie.

De la victoire à la mort ( 48 - 44 )

En 47 , César réside en Egypte, il triomphe d’une rébellion à Alexandrie, il soumet l’Egypte et règle un différent entre Cléopâtre et son frère Ptolémée. Il donne alors le trône à Cléopâtre. Lors d’un voyage sur le Nil, il goûte quelques mois de repos auprès d’elle, mais doit rapidement repartir en guerre contre le fils de Mithridate nommé Pharnace . La victoire est rapide : « veni,vidi,vici - je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ! »

En 46, un nouveau front en Afrique l’oblige à repartir en campagne, c’est la victoire de Thapsus.

A Rome, il alterne consulats et dictatures avant d’obtenir la dictature à vie. Il doit alors repartir pour l’Espagne où les fils de Pompée ont levé une armée. César triomphe le 15 mars 45 à Munda près de Cordoue.

César se retrouve véritablement maître du monde connu alors, il fait l’objet d’un véritable culte, lors de la réforme du calendrier, le mois de sa naissance sera nommé « julius » ( juillet ), il marque la monnaie de son effigie, sa statue est portée avec celle de la Victoire et il reçoit le titre de « divus » (divin ).

En possession du pouvoir absolu, César règne dans l’intérêt général : il amnistie ses anciens adversaires, il entreprend une série de réformes, comme l’introduction de Gaulois ou d’Espagnols au Sénat, il donne des terres aux vétérans, réforme les impôts, contrôle sévèrement les gouverneurs et magistrats des provinces, procure du travail aux pauvres....

Cependant ses ennemis ne désarment pas, un complot dans lequel participent des sénateurs comme Cassius et Brutus est tramé contre lui. César est assassiné en pleine séance du Sénat par Brutus son protégé, le 15 mars 44. Il s’écria alors : « tu quoque, fili - toi aussi, mon fils ! »

Auguste ( appelé aussi Octave) son fils adoptif, lui succédera, conservera le nom de « César » comme synonyme d’empereur romain héritier du trône, et le transmettra à ses successeurs. Ce nom a donné « kaiser » et « tsar ».

L’œuvre administrative et politique de Caius Julius Caesar sera poursuivie durant une trentaine d’années.

Jules César est sans doute un des génies les plus extraordinaires qui ait existé, tant par la diversité de ses dons que par les aspects de son caractère. Une partie de ses oeuvres littéraires ont été perdues, mais il reste l’œuvre intégrale des « Commentaires » formé de deux parties : « Sur la guerre des Gaules » ( De Bello Gallico ) et « Sur la guerre Civile » ( De Bello Civili ), écrite dans une langue d’une remarquable pureté.

Ambitieux, excellent orateur, capitaine de génie, il est l’archétype du conquérant, du dictateur.



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


[1] Magistrat romain jouissant pendant quelque temps de l’autorité des consuls.

[2] Magistrat romain chargé des fonctions financières

[3] Magistrat romain chargé de l’inspection des édifices publics, des approvisionnements et de la police.

[4] Magistrat romain qui rendait la justice

[5] magistrat romain, ancien préteur délégué au gouvernement d’une province.

[6] Gouvernement composé de trois magistrats chargés conjointement de l’administration de l’Etat. Après celui de César, Crassus et Pompée ce fut le triumvirat d’ Antoine, Octave et Lépide. En France, en 1770 sous Louis XV, fut formé le triumvirat de Maupeou, Terray et d’Aiguillon.
Oh on joue au Ruby con ! Laughing
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Message par mini Sam 14 Nov - 13:54

Bien entendu, H21, c'est Mata Hari. Et la meilleure preuve, c'est que, quelques jours plus tard, le 3 janvier 1917, elle est à Paris... Le capitaine Ladoux décide de ne pas l'arrêter immédiatement. C'est évidemment prendre le risque de la laisser s'enfuir, mais d'un autre côté, il est important de savoir ce qu'elle vas faire en France, qui elle vas rencontrer. En la laissant agir, il y a la possibilité de réussir un beau coup de filet.
Il y a une autre raison qui décide le Deuxième Bureau à ne rien faire dans l'immédiat: si Mata Hari était arrêtée sitôt son retour en France, les Allemands comprendraient que c'est à cause de leur message radio et, par voie de conséquence, que leur code est connu des français.
Le capitaine Ladoux fait donc étroitement surveiller la danseuse, mais c'est en pure perte. Elle n'a aucune activité suspecte. Au contraire, elle multiplie à qui veut l'entendre les proclamations enflammées en faveur de la France. Elle a enfin dû comprendre dans quelle situation elle se trouve, avec quelle imprudence, avec quelle folie elle vient de se jeter dans la gueule du loup. C'est évidemment un peu tard....
Comprenant qu'il ne gagnera rien à attendre davantage , le capitaine Ladoux ordonne enfin l'arrestation de Mata Hari.
A l'aube du 14 février 1917, plusieurs brigades de sergents de ville prennent position autour du Palace Hôtel. Suivi de quelques hommes, le commissaire Priolet frappe à la porte de la danseuse. Il est sept heures du matin....
Pas de réponse. Le commissaire tambourine:
« Si vous n'ouvrez pas, j'enfonce la porte! »
Il y a un instant de silence, puis la voix à l'accent mystérieux:
«  Entrez, si cela ne vous gêne pas de pénétrer dans la chambre à coucher d'une dame. »
La porte s'ouvre. Le commissaire et ses hommes font irruption. Mata Hari est en robe de chambre, les cheveux défaits. De près et sans fard, on a du mal à imaginer la belle danseuse vêtue seulement de voiles et de métal doré. Ses joues sont bouffies, ses yeux se sont creusés. Elle fait bien ses quarante ans....Le commissaire Priolet lui désigne d'un geste de la tête le paravent et s'assied sur une chaise en attendant qu'elle ait fini de faire sa toilette et de s'habiller. Ensuite, il la conduit à la prison de femmes de Saint-Lazare.
Mata Hari est maintenant entre les mains de la justice militaire. L'instruction est longue. On fouille dans les affaires et dans le passé de la danseuse pour trouver d'autres éléments d'accusation que le radiogramme. Mais c'est en vain et il faut bien se décider à la juger. Le 25 juillet 1917, Mata Hari comparait devant le Troisième Conseil de guerre.
L'accusée, en la circonstance, a choisi de jouer d'entrée de jeu sa carte maitresse, c'est à dire son charme. Elle a revêtu une robe bleue décolletée et porte un chapeau en tricorne. Elle prend place en souriant.
Mais est-ce que ce genre d'argument est de nature à toucher les six juges militaires placés sous la présidence du colonel Somprou? On peut être certain en tout cas qu'il n'aura aucun effet sur le commissaire du gouvernement: le lieutenant Mornet. Ce jeune homme barbu qui est procureur dans le civil , et qui sera vingt-huit ans plus tard l'avocat général des procès Pétain et Laval, a la réputation d'être implacable.
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Message par mini Sam 14 Nov - 14:17

En contrebas, sur le banc de la défense, un homme d'une cinquantaine d'années presse la main de Mata Hari et lui adresse un sourire affectueux: c'est maître Clunet, son défenseur. On dit qu'il a été autrefois l'amant de sa cliente et la façon presque tendre dont il se comporte avec elle semble le prouver.
Mata Hari est toujours souriante comme si rien de tout cela n'était grave. Pourtant, dès le début, le président Somprou ne la ménage pas.
«  vous vous êtes trouvée avec le Préfet de police de Berlin le jour de la déclaration de la guerre. »
La danseuse n'est pas prise au dépourvu:
«  j'avais connu le Préfet au music-hall où je jouais. En Allemagne la police a le droit de censure sur les costumes de théâtre. Le Préfet était venu m'examiner. C'est ainsi que nous fîmes connaissance. »
Le president Somprou poursuit:
« ensuite, vous êtes entrée au service du Chef de l'espionnage allemand qui vous a chargée d'une mission à Paris, vous a remis trente mille marks et vous a immatriculée H21. »
L'instant est crucial, Mata Hari va-t-elle reconnaître les faits? Eh bien, oui.
«  c'est vrai. Le Chef de l'espionnage était mon amant. Il m'as donnée un nom de baptême pour correspondre avec lui et trente mille marks. Mais cet argent n'était pas un salaire d'espionne, c'était un cadeau. »
Que vaut au juste cette défense? A voir les visages fermés des six juges militaires, elle ne semble pas très convaincante. Le colonel Somprou continue l'énumération des charges:
«  vous êtes allée au front. Vous êtes restée plusieurs mois a Vittel sous prétexte de soigner les blessés. »
pour la première fois, on sent de l'émotion dans la voix de Mata Hari.
«  c'est vrai. Je voulais me dévouer à un pauvre capitaine russe, le capitaine Maslov, qui était devenu aveugle. Je voulais racheter ma vie facile en me consacrant au soulagement de l'infirmité d'un officier malheureux que j'aimais. C'est même le seul homme que j'ai jamais aimé... »
Même impassibilité de la part du tribunal. L'émotion de Mata Hari ne passe pas plus que ses arguments. Le président Somprou continue, imperturbable.
«  en Espagne, vous avez fourni au capitaine Ladoux des renseignements sur les points de la côte marocaine où débarquaient les sous-marins allemands. Comment voulez-vous le faire sans être en contact avec l'ennemi? »
Maître Clunet intervient:
«  vous ne supposez quand même pas que ma cliente ait reçu ces renseignements du Ciel? Ce que vous appelez «  contact avec l'ennemi » n'est que la stricte application des ordres du capitaine Ladoux. »
La défense a marqué un point. Mais le répit est de courte durée, car le colonel Somprou enchaîne avec l'élément le plus accablant pour l'accusée: le radiogramme capté par la tour Eiffel et les cinq mille francs que l'ambassade d'Allemagne a remis à l'agent H21 pour sa mission en France.
Encore une fois, Mata Hari ne nie pas les faits et s'en tient à son système de défense:
«  c'est parfaitement exact. Mais le lieutenant Von Krohn était mon amant et à trouvé plus commode de me faire des cadeaux avec l'argent de son gouvernement qu'avec le sien.... »
Ce coup ci , c'est plus fort qu'eux. Malgré la gravité des circonstances et la dignité de leur fonction, les six juges et le commissaire du gouvernement Mornet éclatent de rire...Mata Hari écarquille les yeux. Pour la première fois , elle semble comprendre le danger dans lequel elle se trouve.
«  je vous assure, messieurs, que c'était pour payer mes nuits d'amour! Allons, messieurs les officiers français, soyez un peu galants! »
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Message par mini Sam 14 Nov - 14:42

Mais la galanterie n'a rien à faire dans les débats et la suite du procès ne fait qu'accabler plus encore l'accusée. La défense a cité un grand nombre de témoins: les hauts personnages dont Mata Hari a été autrefois la maîtresse. Mais à part Jules Cambon, ancien ambassadeur à Berlin, qui vient courageusement s'expliquer a la barre, personne ne se présente. Le président Somprou donne lecture des lettres d'excuse, accompagnées de certificats médicaux ….. C'est au tour du capitaine Maslov d'être cité. Le colonel Somprou sort un papier de son dossier.
« Le capitaine Maslov n'ayant pu être touché par son ordre de comparution, le Conseil, sur avis conforme des parties , ordonne qu'il soit passé outre aux débats... »
La danseuse devient soudain toute pâle. Elle n'a sans doute pas menti en disant que Maslov est le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Il n'y a qu'a voir la douleur qui se lit sur son visage. La douleur et la peur aussi: si même Maslov l'abandonne, c'est qu'elle est perdue!....
C'est l'heure des plaidoiries. Sec , precis, le lieutenant Mornet fait le réquisitoire accablant, impitoyable, qu'on attendait de lui. Maître Clunet prend la parole à son tour. Il est chaleureux, trop peut être.... Le tribunal se retire pour délibérer et revient au bout de dix petites minutes. Conformément à la loi , un peloton de soldats rend les honneurs pendant que le greffier lit la sentence:
«  le Conseil condamne à l'unanimité la nommée Zelle, Margaretha, Gertrud, à la peine de mort au nom du peuple français. Le Conseil la condamne en outre aux frais envers l'Etat. « 
Maître Clunet éclate en sanglots et Mata Hari répète abasourdie :
«  ce n'est pas possible! ce n'est pas possible!..... »
Si, c'est possible. Et il fallait manquer singulièrement de discernement pour penser le contraire. En ce mois de juillet 1917, la France traverse les moments les plus dramatiques depuis le début de la guerre. Le sanglant échec de l'offensive sur le Chemin des Dames au mois d'avril précédent a entrainé de graves mutineries. La situation, reprise en main par le Général Pétain, ne s'améliore que lentement. Partout, l'opinion publique voit des espions. Alors, pour une fois que l'on en tient un vrai, on ne va pas laisser passer l'occasion, même s'il s'agit en l'occurrence d'une ex-danseuse exotique. Le sort de Mata Hari, «  l'espionne boche » comme l'appellent les journaux, ne peut émouvoir personne. Tous les jours, on fusille des soldats français pour moins que cela, pour en avoir assez de tuer et de voir mourir leurs camarades...
Pourtant, tout n'est pas perdu pour l'ancienne danseuse. Les démarches se multiplient en sa faveur. Elle proviennent notamment du gouvernement des Pays-Bas, même s'il faut noter que la reine Wilhelmine refuse de s'y associer....D'autres pressions plus discrètes émanent des hauts personnages qui ont autrefois bien connu la danseuse. Mais l'appel est rejeté et le président Pointcaré refuse le recours en grâce....
15 octobre 1917. c'est l'aube. Le lieutenant Mornet, suivi de plusieurs magistrats, fait irruption dans la cellule de Mata Hari. Elle dort. La veille, le docteur de la prison a fait mélanger à ses aliments une dose massive de chloral. Il faut secouer violemment la prisonnière pour qu'elle se réveille. Elle ouvre des yeux agrandis d'épouvante. Elle s'écrie comme lorsqu'elle avait entendu sa condamnation:
«  ce n'est pas possible! Ce n'est pas possible! »
Mais tout aussitôt elle se raidit et reprend le contrôle d'elle-même. Elle s'adresse à soeur Léonide, sa gardienne, qui se tient à ses côtés.
«  ne craignez rien, ma sœur, je saurais mourir sans faiblir. Vous aurez une belle mort. »
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Message par mini Sam 14 Nov - 15:18

Elle réclame sa robe la plus chaude et elle s'habille en monologuant avec colère:
«  Oh! Les Français!... a quoi ça va leur servir de m'avoir tuée? Si encore ça leur faisait gagner la guerre. C'était bien la peine que je fasse tant pour eux!.... et je ne suis même pas français! »
Quelques instants plus tard, elle a terminé sa toilette. Elle est vêtue d'une robe de soie gris perle garnie de fourrure, et coiffée d'un canotier noir et blanc. Elle réclame un prêtre. Le pasteur Darboux s'approche. Mata Hari demande à être baptisée. On les laisse seuls quelques minutes.
La porte s'ouvre de nouveau. Mata Hari se tient très droite. Elle est même altière.
«  je suis prète. »
Un officier s'approche d'elle et lui demande si elle à des révélations à faire. Elle répond d'un ton méprisant :
«  non. Je n'en ai pas. Et même si j'en avais, je les garderais pour moi. »
Nouvelle question posée par un autre personnage, le docteur Socquet, médecin légiste. Tous ces retards peuvent sembler inhumains, mais il faut respecter la loi, en l'occurrence l'article 27 du Code pénal.
«  Margaretha Zelle, êtes-vous enceinte? Auquel cas vous ne subiriez votre peine qu'après délivrance . »
Mata Hari a toujours le même ton méprisant:
« Oh non! Surement pas ... »
Le cortège s'ébranle. La condamnée demande son bras à sœur Léonide.
«  j'ai beaucoup voyagé, ma sœur. Eh bien, cette fois, c'est mon dernier voyage. Je pars pour la grande gare mais n'en reviendrai pas... Allons, voyons, faites comme moi, ne pleurez pas!... »
La petite troupe est arrivée à la porte de la prison. C'est la formalité de levée d'écrou. Mata Hari demande la permission d'écrire trois lettres: une pour sa fille, une pour le capitaine Maslov et une pour un haut fonctionnaire français. Elle les remet a Maître Clunet.
Rapidement, les gendarmes poussent la condamnée dans le fourgon cellulaire qui démarre aussitôt. Mata Hari est assise entre le pasteur Darboux et sœur Léonide. Cette dernière lui fait ses ultimes exhortations :
«  au moment de comparaitre devant Dieu, il ne faut plus garder pour personne des sentiments de haine. »
Le visage de la condamnée se crispe:
«  pourtant, je ne peut pardonner au Français!...
si ma fille, il le faut! »
Mata Hari hésite un instant et déclare d'une voix sourde:
« puisque vous le voulez , je pardonne... »
Le fourgon s'arrête brutalement. Il est arrivé devant le polygone de tir de Vincennes. L'endroit est effrayant: douze soldats en bleu devant une butte de terre nue qui fait irrésistiblement penser à l'horreur des tranchées. La silhouette frêle de Mata Hari s'avance. Elle se place devant le poteau et s'adresse a la sœur.
«  embrassez moi vite et laissez-moi. Mettez-vous sur ma droite. Je regarderais de votre côté. Adieu !..... »
la condamnée refuse le bandeau sur les yeux. Elle refuse de se laisser attacher. L'officier passe la corde autour de sa ceinture sans la nouer. Un autre officier donne lecture du jugement. Les soldats se placent à dix mètres. Mata Hari sourit à sœur Léonide et fait un petit geste dans sa direction. L'aspirant qui commande le peloton abaisse son sabre. Il y a une seule détonation. Ensuite, le clairon sonne et les troupes défilent en présentant les armes.
Personne ne vient réclamer le corps et, après un simulacre d'inhumation, il est confié à la faculté de médecine pour être disséqué...
Mata Hari méritait-elle un sort aussi cruel? Aujourd'hui, la plupart des gens pensent que non. Il est rare de fusiller une femme et le courage dont elle a fait preuve face à cette mort atroce a frappé les imaginations au point qu'on a souvent oublié qu'elle avait réellement été une espionne.
En fait, Mata Hari et la guerre ne pouvaient faire bon ménage. Elle ne pouvait rien comprendre à cette stupide et meurtrière invention des hommes qui remplace brutalement la frivolité par l'austérité, qui dresse des frontières infranchissables entre les capitales et qui fait s'entre-tuer tant de jeunes gens.
Originaire d'un pays neutre, peut être plus proche de coeur de l'Allemagne que de la France, Mata Hari ne voyait qu'une chose dans la guerre: elle l'empechait de gagner sa vie. L'argent dont elle avait tant besoin, elle à été le prendre au plus offrant, sans réelle intention de faire le mal.
Sans doute, tout cela était-il, dans le fond, pardonnable. Mais l'était-ce en 1917? c'est la vraie question.


Fin
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Message par mini Sam 21 Nov - 1:12

Théobald de Choiseul-Praslin

L’assassinat de la duchesse de Choiseul-Praslin

Dans la nuit du 17 au 18 août 1847, la duchesse de Choiseul-Praslin, fille du maréchal Sébastiani, épouse d’un pair de France chevalier d’honneur de la duchesse d’Orléans, fut sauvagement assassinée dans son hôtel particulier du faubourg Saint-Honoré. Des preuves accablantes ne laissèrent aucun doute sur l’auteur du crime : il s’agissait de l’époux de la victime, Théobald de Choiseul-Praslin. Un meurtrier duc et pair de France, proche du roi, allié aux meilleures familles de l’aristocratie, le scandale était immense. Pair de France, le duc de Choiseul-Praslin bénéficiait du privilège de l’inviolabilité. Assigné à résidence dans un premier temps, il fut finalement transporté au palais du Luxembourg en attendant son jugement par la Chambre des pairs. Horrifié de son forfait, ou peut-être désireux de ne pas révéler le mobile de son acte, il absorba une forte quantité d’arsenic qui devait le conduire lui-même à la mort. Il décéda le 24 août 1847, dans sa prison, sans avoir reconnu sa culpabilité. Avec le duc de Choiseul-Praslin disparaissait la possibilité de faire la lumière sur un acte inexplicable.

Dès le 21 août, pour tenter d’éclaircir l’affaire, le chancelier Pasquier, président de la Chambre des pairs, avait réuni une commission d’instruction. La mort du duc le 24 août annulait le procès et libérait la commission. Néanmoins, pour répondre aux premières polémiques, le chancelier Pasquier décida de rendre publique les différentes pièces de l’instruction dont les lettres de la duchesse. Etait-ce suffisant pour calmer les esprits ? Loin de là, on assista à un déballage intime qui mettait l’accent sur la mésentente du couple et présentait une aristocrate désoeuvrée, en manque d’homme. En effet, les Praslin s’étaient mariés en 1824 et avaient eu dix enfants. Après quoi, monsieur se détachât de son épouse, chose qu’elle n’accepta jamais. Dès lors, leur union devint tumultueuse et orageuse. La duchesse se montrait d’une grande possessivité à l’égard de son époux, multipliait les crises de jalousie et le menaçait d’un procès en séparation de corps. Le récit de Maxime Du Camp est éloquent : « Je me rappelle la duchesse ; c’était une femme grasse, très blanche, qui avait été et qui était encore belle. Sans habileté, poursuivant son mari de ses désirs, lui écrivant vingt lettres par jour, le harassant de reproches et de souvenirs, violente et jalouse, elle représente un type assez rare, celui de la nymphomane vertueuse qui ne peut pardonner à l’époux légitime de ne point partager sa surexcitation. La présence dans sa maison, à sa table, d’une institutrice avec laquelle elle était en contact perpétuel et que le duc protégeait trop ouvertement l’exaspérait. »

Il faut rappeler qu’au lendemain du crime, une autre personne avait été soupçonnée et arrêtée par la police. Il s’agissait de la gouvernante des enfants Praslin, Henriette Deluzy. Quel était son rôle dans cette tragédie ? Etait-elle complice ? Entrée au service des Praslin en 1841, elle avait su asseoir son autorité sur les enfants Praslin mais aussi sur le duc. Etait-elle devenue sa maîtresse ? Probablement, toujours est-il que la duchesse de Praslin ne supportait plus sa présence ni la place qu’elle s’était octroyée dans sa demeure. Elle exigea son renvoi, mais se heurta à son époux. Ce n’est qu’après de longs mois de réclamations et surtout l’intervention de son beau-père, le maréchal Sébastiani, que monsieur de Praslin accepta de congédier Henriette Deluzy. C’était le 18 juillet 1847, un mois avant le crime. En quoi Henriette Deluzy était-elle coupable ? Ayant placé le duc de Choiseul sous sa coupe, elle n’aurait qu’attisé sa haine pour son épouse. Henriette Deluzy fut tenue au secret jusqu’au 14 septembre sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre elle. Elle ne fut libérée que le 17 novembre.

Cette tragédie privée prit, du fait de la notoriété et de la position sociale du couple, une ampleur particulière en cette fin de monarchie de Juillet, déjà déstabilisée quelques mois plus tôt par la compromission de deux pairs de France. L’opposition s’empara de l’affaire Praslin pour dénoncer la corruption des mœurs dans la haute société des entours de Louis-Philippe. Par ailleurs, le gouvernement et la justice furent accusés d’avoir protégé le duc en lui fournissant le poison afin de soustraire un pair de France à la justice. Une autre version soupçonne le gouvernement d’avoir prétendu la mort du duc, afin de pouvoir le faire libérer secrètement et lui permettre de se réfugier à l’étranger, échappant ainsi au châtiment. Quoiqu’il en soit, cette affaire fut un scandale de plus qui contribua à jeter le discrédit sur la monarchie de Juillet. Elle ne sera pas sans incidence sur les émeutes qui, six mois plus tard, conduiront Louis-Philippe à abdiquer et céder la place à la IIe République.
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Message par Invité Dim 22 Nov - 8:20

Dis donc Alain Decaud, tu t'arrêtes jamais ? Laughing
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Message par mini Dim 22 Nov - 21:10

si ....quand je serais morte
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Message par Invité Dim 22 Nov - 23:43

mini a écrit:si ....quand je serais morte
Pfffffffffffff, j'espère le plus tard possible pour toi. Basketball
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Message par mini Jeu 17 Déc - 19:37

écartelement ( lecture de cette nuit qui me fait poster ça )

PERSONNAGE CONNU OU MECONNU - Page 3 Ecar3mi Le supplice remonte à la plus haute antiquité. Les Perses attachaient la victime avec des cordes entre deux arbres rapprochés, en se redressant, les branches emportaient les membres. L'écartèlement avec des chevaux est d'origine romaine et était utilisé pour les crimes de haute trahison. La durée du supplice variait avec la résistance de la victime. Contrairement à ce que l'on peut penser, l'écartèlement nécessite l'intervention du bourreau à la fin pour la section des membres, soit avec un couteau ou une hache. Les chevaux ne peuvent suffire à écarteler la victime ...

En France, la cruauté de ce supplice le réservait à des crimes exceptionnellement graves. Sous l'Ancien Régime, il était destiné aux régicides. Avant que son corps soit rompu par écartèlement, le condamné était dénudé. On liait ses membres aux quatre chevaux de trait ; puis on pratiquait des entailles aux jointures, afin de faciliter la rupture ; parfois la main qui avait tenu l'arme du crime était brûlée au soufre. On employait habituellement des chevaux, mais dans le cadre d'une torture judiciaire, on utilisait des palans, qui permettaient de doser la tension exercée sur les membres et de faire durer le supplice.

En Asie et particulièrement en Inde, il était parfois utilisé des éléphants, notamment avant une exécution.



Description du supplice en 1563 de Poltrot de Méré pour avoir assassiné François de Guise par Michelet :

Quand il fut lié au poteau, le bourreau avec ses tenailles lui arracha la chair de chaque cuisse et ensuite décharna les bras. Les quatre membres ou quatre os devaient être tirés à quatre chevaux. Quatre hommes qui montaient ces chevaux, les piquèrent et tendirent horriblement les cordes qui emportaient ces pauvres membres. Mais les muscles tenaient. Il fallut que le bourreau se fit apporter un gros hachoir et à grands coups détaillât la viande d'en haut et d'en bas. Les chevaux alors en vinrent à bout. Les muscles crièrent, craquèrent, rompirent d'un violent coup de fouet. Le tronc vivant tomba à terre mais comme il n'y a rien qui ne doive finir à la longue, il fallut bien que le bourreau lui coupât la tête.



Robert François Damiens, victime de la Pompadour.

Coupable d'une tentative d'assassinat sur la personne de Louix XV, Damiens subit l'un des supplices les plus affreux de toute notre histoire. Il fut décrit comme un homme robuste, simple d'esprit et sujet à des crises d'épilepsie. Ayant voulu être le bras droit de Dieu, il décida de blesser le roi en signe d'avertissement. Son but était de forcer Louis XV à se rapprocher de son peuple. Très vite, il fut soumis à la torture pour lui faire avouer le nom de ses complices, Voltaire décrit la scène dans son histoire du parlement de Paris :
Ils le menèrent dans une chambre basse qu'on appelle le salon des Gardes. Le duc d'Ayen, capitaine des gardes, le chancelier Lamoignon, le garde des sceaux Machault Rouillé étaient accourus. Les gardes l'avaient déjà dépouillé tout nu et s'étaient saisis de son couteau. Avant que le lieutenant du grand prévôt fut arrivé, quelques gardes du corps, dans les premiers mouvements de colère et dans l'incertitude du danger de leur maître, avaient tenaillé ce misérable avec des pincettes rougies au feu et le garde des sceaux leur avait prêté la main.



PERSONNAGE CONNU OU MECONNU - Page 3 Damienmi Le roi, influencé par la Pompadour qui réclamait une vengeance éclatante, donna l'ordre de transférer Damiens vers Paris pour être enfermé à la conciergerie. On l'attacha durant cinquante-sept jours sur un matelas à crémaillère. Tout son être était plaqué par un jeu de courroies à ce lit infernal : elles prenaient le corps aux épaules, enlaçaient les bras et ne laissaient aux mains que juste la liberté nécessaire pour porter les aliments à la bouche.

Damiens déclara :

Je n'ai pas eu l'intention de tuer le Roi ; je l'aurai tué si j'avais voulu. Je ne l'ai fait que pour que Dieu pût toucher le roi et le porter à remettre toutes choses en place et la tranquillité dans ses Etats. Il fut donc condamné en un premier temps au supplice du feu. Bras, cuisses, et gras des jambes furent brûlés au feu de souffre, et sur les endroits tenaillés, on jeta du plomb fondu, de l'huile bouillante et de la poix résine brûlante. Ensuite il subit l’écartèlement, les chevaux l'ayant démembré pendant une heure en vain, on dut les changer tant Damiens était robuste. Les os des fémurs furent déboîtés et les deux jambes ramenées le long des côtes. Les quatre chevaux se trouvèrent tirer parallèlement ; les membres s'étendaient mais sans subir la moindre lacération. Il faut en finir, le bourreau s'approche et coupe rapidement les tendons, les quatre membres tombent à terre. Tout ce qui reste de Damiens quand il est jeté au bûcher n'est qu'un tronc dont la poitrine se soulève et dont les lèvres bougent ...
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Message par Poemoana Ven 18 Déc - 0:29

oh punaise..... Shocked
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Message par MasH Ven 18 Déc - 1:01

c'est malin j'érectionne Laughing Very Happy

z'étaient barbare les anciens quand même Smile
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Message par Mick Ven 18 Déc - 1:19

ca te fait triquer ces conneries... affraid

Sacré Mas(h)o
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