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Petites nouvelles du jour

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Message par MasH Ven 25 Sep - 12:41

Revue de presses du Vendredi25 septembre 2009

L'ONU appelle à un monde dénucléarisé... Ca va faire plaisir a L'Iran qui est en plein BOUMMMMM là si j'ose dire.... Ils viennent d'acquérir des belle centrifugeuses HI-tech pour l'uranium appauvri... A côté de ca d'ici qu'on arrive a faire entendre raison a la Corée du nord sur la bombe atomique, l'Iran aura eu le temps de faires péter ces petits camarade d'israèl ou d'Irak même ...C'est peuplé d'américains en ce moment L'Irak ils feraient d'une pierre deux coups! et non pas d'une pierre deux Tours ...

Copé, charmant garçon si l'en ai, a déclaré qu'il faisait volontié cadeau de Bayrou a la gauche... Ou comment en politique on utilise l'arme chimique... A coté de ca pas étonnant quitte a gardé les handicappés mentaux autant qu'ils dégénèrent le clan adverse.

Deux rafales s'abiment en Méditérannée... Mais dis donc c'est pas un peu loin de l'afghanistan ca la méditéranée??? Pour etre pleurer par les médias faut tomber sur le champs de bataille , pas crashé son avion en terrain non occupés... Ils ont des progres a faire les militaires en communciation !

Je bosse a mi temps, je suis incompétent et grossier j'ai la vie de centaine de personnes entre les mains chaque jours je suis????? Aiguilleurs du ciel bravooooooo !

Sydney est devenue rouge! En effet une tempete de sable rouge énorme est passé sur la ville de Sydney ! Ou comment habité une banlieue rouge sans risqué le communisme !

Protection du thon rouge : la france montré du doigts pour son manque de fermeté! De quoi je me mêle? si le thon rouge était si mal traité en france comment se fait il qu'arlette laguyer soit toujours en vie??

Emotions au obséque de Filip des 2Be3 ... Ils ont passé les tube de michael Jackson a la messe... Et passé un extrait de Dirty Dancing.

Les filles Distilebène, Les enfants Talidomides,sang contaminés, hormones de croissance qui donne des scléroses en plaque, apres on va nous dire qu'il n'y a pas de dangers que jamais les autorités ne mettrais en circulations des vaccins ou des traitements qui risquerais d'etre pire que ce qu'ils soignent...
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Message par Poemoana Ven 25 Sep - 12:46

...On nous ment on nous spolie !Very Happy
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Message par MasH Ven 25 Sep - 12:51

Very Happy travailleurs travailleuses Laughing
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Message par Poemoana Ven 25 Sep - 12:53

Laughing

J'l'aime bien la Arlette quand même.... Smile
Au moins pour une fois j'ai pas cette fâcheuse sensation de sodomie non demandée quand elle parle ! Laughing
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Message par MasH Ven 25 Sep - 13:01

faut dire qu'avec sa tronche de basset artésiens et sa voie monocorde t'as pas envie de sodomie Laughing
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Message par Poemoana Ven 25 Sep - 13:02

Laughing

* t'es santa alien *
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Message par MasH Ven 25 Sep - 13:08

observateur plutot... pirat
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Message par Kim Ven 25 Sep - 19:05

C’est l’inverse de l’idée reçue générale… Une étude montre que les entreprises sont plus compétitives quand elles embauchent plus de femmes ! C’est à lire dans le Monde daté de ce matin : « Les entreprises ont tout intérêt à employer davantage de femmes et à les faire progresser dans l'entreprise. Cette étude démontre que celles qui emploient plus de 35 % de femmes voient leur chiffre d'affaires progresser davantage que les autres (de 28,5 % supérieur). (…) Ces entreprises sont aussi plus rentables, (…), ont une meilleure productivité (48,6 %), (…), et créent davantage d'emplois (72,9 %) ». cyclops

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Message par Kim Ven 25 Sep - 19:11

Attention quand vous installez Firefox, demandez l'original

Firefox est un navigateur formidable. Pratique, relativement peu gourmand en espace disque et en mémoire, il appartient à la catégorie des logiciels « libres », ce qui signifie que quiconque est capable de le modifier pour l'améliorer est cordialement invité à le faire. Mieux encore, il est gratuit.

Mais parce que le monde n'est pas seulement peuplé de gentils programmeurs dévoués au bonheur de leur prochain, certaines de ses versions tiennent autant du cheval de Troie que de l'outil de promenade sur le Web."

hé bé...
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Message par Kim Ven 25 Sep - 19:18

Anticor veut bannir à vie de la politique les élus corrompus

l'association Anticor monte en créneau pour exiger des candidats à une élection d'avoir un casier judiciaire vierge. Combat de Saint-Just ou juste cause démocratique ?

L'info n'a pas dépassé le stade d'une brêve dans Le Parisien, au fin fond des Yvelines. Pierre Bédier, condamné pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux, vient de se voir confier une tâche de « chargé de mission bénévole » par le maire UMP de Mantes-La-Jolie, ville qu'il a dirigé de 1995 à 2002.

L'homme politique a pourtant été condamné à six ans d'inéligibilité. Ce qui ne l'empêche pas de revenir dans le circuit grâce à ce poste.

Un exemple parmi d'autres d'une réhabilitation au pas de course. Les précédents abondent, à droite comme à gauche : de Jacques Mellick à Patrick Balkany, la liste est longue. Mieux : en Moselle, Jean Schuler, conseiller général UMP de Saint-Avold, a été élu alors même qu'il était inéligible. Et avec le soutien officiel de Michèle Alliot-Marie…

Dans son baromètre annuel 2009, Transparency International souligne la méfiance croissante de l'opinion vis-à-vis des entreprises et des partis politiques frappés par la corruption. Mais surtout, l'incapacité des politiques à juguler le phénomène :

« Reflétant les conclusions des éditions précédentes du baromètre, 68% des personnes interrogées jugent les partis politiques corrompus, et 29% les considèrent comme les institutions les plus corrompues de leur pays.

L'administration et les institutions parlementaires les talonnent de près, 63 et 60 % respectivement des personnes interrogées les jugeant corrompues. »

ah quand mm !
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Message par MasH Sam 26 Sep - 1:05

c'est vrai que ca c'est inadmissible!
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Message par mini Sam 26 Sep - 2:52

Very Happy on continu dans la joie

----------> toutes les heures il y a 47 nouveaux chomeurs (en france)
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Message par Ombre Sam 26 Sep - 6:09

MasH a écrit:Revue de presses du Vendredi25 septembre 2009

L'ONU appelle à un monde dénucléarisé... .



Y-a-t-il un volontaire pour désamorcer/démonter le noyau anatomique de Monica Bellucci ???



cheers
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Message par Ombre Sam 26 Sep - 6:19

Un article de M. Kessous, journaliste pour "Le Monde".

Mousatapha Kessous, plus précisément.

On nous le dit. On me le dit. On ne le vit pas. Je ne le vis pas (encore)


Shocked


"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

LE MONDE | 23.09.09 | 14h46

Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"

Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.

Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.

Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye: "Euhhhhh... Mus... Mustapha."

Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...

La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : "Je te connais pas !" Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour Le Monde - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.

Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel "Désolé, y a trop de monde." Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. "Dégage !", m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'"éléments suffisants".
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le cul qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.
Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.

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Message par Kim Sam 26 Sep - 6:30

Shocked hé bé...
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Message par MasH Sam 26 Sep - 6:40

Ombre a écrit:
MasH a écrit:Revue de presses du Vendredi25 septembre 2009

L'ONU appelle à un monde dénucléarisé... .



Y-a-t-il un volontaire pour désamorcer/démonter le noyau anatomique de Monica Bellucci ???



cheers

Non merci, passé apres Cassel ca doit aps etre tres hygiénique!! Laughing
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Message par Invité Sam 26 Sep - 6:58

Kim a écrit:C’est l’inverse de l’idée reçue générale… Une étude montre que les entreprises sont plus compétitives quand elles embauchent plus de femmes ! C’est à lire dans le Monde daté de ce matin : « Les entreprises ont tout intérêt à employer davantage de femmes et à les faire progresser dans l'entreprise. Cette étude démontre que celles qui emploient plus de 35 % de femmes voient leur chiffre d'affaires progresser davantage que les autres (de 28,5 % supérieur). (…) Ces entreprises sont aussi plus rentables, (…), ont une meilleure productivité (48,6 %), (…), et créent davantage d'emplois (72,9 %) ». cyclops

(France 24)


alors la !!!...j'suis pas contre ...du tout ,dans le métier technique que j'ai ,(pour rappeler a l'assistance ...électrotechnicien, électromécanique bâtiment et industrie ...entres autres , ca manque cruellement (je dit ca pour moi car beaucoup ...encore...pense que c'est pas leurs place ...ils ont tord) ,j'ai eu a travaillé d'égale a égale avec une femme pendant un an , il y a de ca une dizaine d'années sur des chantiers en bâtiment ,c'est sur , sa féminité elle l'a mettait au placard une fois en bleu de travail et casque de chantier

je gardais les travaux de force "tirages de cables ,raccordement de forte section , pose de dalles , (pas qu'elle ne voulais pas les accomplir "elle en a fait aussi" ,mais par complémentarité entres nous et surtout que j'étais son tuteur coté pratique)

du coté des employeurs c'est autres chose pour la partie qui me concerne ,les arrêts de travail , absence et retard pour cause de maternité et d'enfants "mais ca c'est presque commun a tous les employeurs ,malgré que je ne puisse matriciellement enfanté ,le reste de la vie active (en couple) je l'ai et le fait sans contrainte " , les horaires sans limites ,les déplacements communs a ces métiers fait aussi que ceux ci rechignent a les gardés voir a les embaucher et elles a y rester
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Message par Invité Sam 26 Sep - 7:30

Ombre a écrit:Un article de M. Kessous, journaliste pour "Le Monde".

Mousatapha Kessous, plus précisément.

On nous le dit. On me le dit. On ne le vit pas. Je ne le vis pas (encore)


Shocked


"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

LE MONDE | 23.09.09 | 14h46

Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"

Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.

Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.

Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye: "Euhhhhh... Mus... Mustapha."

Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...

La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : "Je te connais pas !" Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour Le Monde - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.

Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel "Désolé, y a trop de monde." Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. "Dégage !", m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'"éléments suffisants".
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le cul qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.
Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.

Mustapha Kessous

franchement tu veux mon opinion ,alors je vais te l'a donnée ,c'est trop gros pour etre vrai ,faut pas oublier qu'il est journaleux ,j'ai croisé partagé vecu avec des gens cosmopolite tous comme moi a leurs yeux ,mais l'epoque "si tous le monde le remarque" est mis sous l'hospice de la plainte sans la vivre ,je connais pas trop mal le train de vie des journalistes "quelques potes dans le millieux et de tout horizons "et je peut te garantir que ce gars la ,il surf sur la vague "tous comme la grippe A"
les boites de nuit ringardes ,les restos pouilleux ,les agences immobilliere opac ,les flics ....heu non pas les flics ca je le conçois meme si je ne l'accepte pas ,ben le gars il les zap vue que sa fiche de payes et sa carte de presse lui octroi un veritable laissé passé...et surtout au monde ....frise les 4000 euros au bas mots
donc si c'est pour remettre une couche d'une supplique que j'accorde a des gens beaucoup moins aisé , le monsieur Kessous ...excuse ne sait pas se démerdé ou alors il débute ...
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Message par Invité Sam 26 Sep - 7:38

ah oui au faite je ne m'interresse plus a la politique ni a leurs histoires de sphères ....et je n'achèterais jamais de citroen pour leurs faire plaisirs Razz
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Message par stalker Sam 26 Sep - 8:08

Pour avoir vécu assez longtemps à Lyon et être sortie en boîte avec des arabes (ou du moins avoir essayé) je peux t'affirmer que ce n'est pas du flan. Par ailleurs, j'ai été colocataire avec une brésilienne noire pendant longtemps et il lui est également arrivé de se faire refouler de discothèques.

Le plus drôle, c'est que c'était une danseuse brésilienne (et oui j'ai des relations moi Razz ) et que quand elle se pointait avec sa troupe en string pour assurer une chorégraphie ...... ah ben là, par contre ! ..... une fois le même lieu qui l'avait refoulé en tant que cliente lui a rendu une véritable ovation pour son spectacle Rolling Eyes
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Message par Ombre Sam 26 Sep - 8:09

vince a écrit:
Ombre a écrit:Un article de M. Kessous, journaliste pour "Le Monde".

Mousatapha Kessous, plus précisément.

On nous le dit. On me le dit. On ne le vit pas. Je ne le vis pas (encore)


Shocked


"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

LE MONDE | 23.09.09 | 14h46

Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"

Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.

Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.

Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye: "Euhhhhh... Mus... Mustapha."

Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...

La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : "Je te connais pas !" Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour Le Monde - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.

Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel "Désolé, y a trop de monde." Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. "Dégage !", m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'"éléments suffisants".
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le cul qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.
Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.

Mustapha Kessous

franchement tu veux mon opinion ,alors je vais te l'a donnée ,c'est trop gros pour etre vrai ,faut pas oublier qu'il est journaleux ,j'ai croisé partagé vecu avec des gens cosmopolite tous comme moi a leurs yeux ,mais l'epoque "si tous le monde le remarque" est mis sous l'hospice de la plainte sans la vivre ,je connais pas trop mal le train de vie des journalistes "quelques potes dans le millieux et de tout horizons "et je peut te garantir que ce gars la ,il surf sur la vague "tous comme la grippe A"
les boites de nuit ringardes ,les restos pouilleux ,les agences immobilliere opac ,les flics ....heu non pas les flics ca je le conçois meme si je ne l'accepte pas ,ben le gars il les zap vue que sa fiche de payes et sa carte de presse lui octroi un veritable laissé passé...et surtout au monde ....frise les 4000 euros au bas mots
donc si c'est pour remettre une couche d'une supplique que j'accorde a des gens beaucoup moins aisé , le monsieur Kessous ...excuse ne sait pas se démerdé ou alors il débute ...

Parce que tu gagnes 4000 euros, tu n'as qu'à fermer ta gueule ???

Honnêtement, je n'ai pas l'impression que le gars invente...et justement il note exactement le contraire de ce que tu racontes : tout le bénéfice de sa carte de presse, tout le prestige social qu'elle peut véhiculer est annihilé par son délit de faciès.

Azouz Begag, chercheur au CNRS, écrivain, ex-ministre délégué, semble également avoir fait les frais de remarques pas très fines au sein du gouvernement. Mais peut-être qu'il joue aussi aux victimes...et qu'il devrait "aussi" fermer sa gueule.

Donc je pense qu'en lisant ça, on pourra "peut-être" entendre de manière différente certaines remarques venant de la jeunesse sans tout de suite les cataloguer dans le registre "lamentation-facilité-alibi-complainte".

A côté d'un racisme que certains ont la faiblesse de voir partout, il en existe un qui existe "réellement" et dans beaucoup trop d'endroits (encore).

Bref, le racisme ordinaire et quotidien.


Après ce n'est qu'un avis...mon avis...
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Message par Invité Sam 26 Sep - 9:01

stalker a écrit:Pour avoir vécu assez longtemps à Lyon et être sortie en boîte avec des arabes (ou du moins avoir essayé) je peux t'affirmer que ce n'est pas du flan. Par ailleurs, j'ai été colocataire avec une brésilienne noire pendant longtemps et il lui est également arrivé de se faire refouler de discothèques.

Le plus drôle, c'est que c'était une danseuse brésilienne (et oui j'ai des relations moi Razz ) et que quand elle se pointait avec sa troupe en string pour assurer une chorégraphie ...... ah ben là, par contre ! ..... une fois le même lieu qui l'avait refoulé en tant que cliente lui a rendu une véritable ovation pour son spectacle Rolling Eyes

attention on parles pas de la meme chose ne vous meprenez pas ... je parle du metier de journaliste la
la couleur et l'origine m'indiffere ,et pareil je peut te fournir autant de clichés ayant habités a deux pas de fleuris merogis et ayant eu beaucoup de connaissance a la grande borne ,si on veux jouer la dessus ,la carte de presse C'EST un sesame ...remonté les champs elysées a contre sens escortés par des motard alors que mon pote etait avec un permis blancs d'une qu'ils n'avait pas le droit de conduire le week de deux et qu'il etait peté de trois ,et bien bronzé et de quatre Laughing , garantis quand ont c'est fait arreté et qu'il a dit qu'il bossait pour le parisien et montré sa carte de presse ben il avait pattes blanche ,et il n'a jamais eu de prob pour rentrer en boite ni au resto ni nul part et des cas comme ca y'en a a foison dans ce metier ,après que ce gars la fasse un article sur sa condition ,j'trouve ca louche ....j'ai le droit ? non ...en tout cas il se demmerdé mal pour cumulé autant


Dernière édition par vince le Sam 26 Sep - 9:19, édité 1 fois
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Message par Invité Sam 26 Sep - 9:16

Ombre a écrit:
vince a écrit:
Ombre a écrit:Un article de M. Kessous, journaliste pour "Le Monde".

Mousatapha Kessous, plus précisément.

On nous le dit. On me le dit. On ne le vit pas. Je ne le vis pas (encore)


Shocked


"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

LE MONDE | 23.09.09 | 14h46

Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"

Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.

Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.

Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye: "Euhhhhh... Mus... Mustapha."

Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...

La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : "Je te connais pas !" Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour Le Monde - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.

Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel "Désolé, y a trop de monde." Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. "Dégage !", m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'"éléments suffisants".
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le cul qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.
Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.

Mustapha Kessous

franchement tu veux mon opinion ,alors je vais te l'a donnée ,c'est trop gros pour etre vrai ,faut pas oublier qu'il est journaleux ,j'ai croisé partagé vecu avec des gens cosmopolite tous comme moi a leurs yeux ,mais l'epoque "si tous le monde le remarque" est mis sous l'hospice de la plainte sans la vivre ,je connais pas trop mal le train de vie des journalistes "quelques potes dans le millieux et de tout horizons "et je peut te garantir que ce gars la ,il surf sur la vague "tous comme la grippe A"
les boites de nuit ringardes ,les restos pouilleux ,les agences immobilliere opac ,les flics ....heu non pas les flics ca je le conçois meme si je ne l'accepte pas ,ben le gars il les zap vue que sa fiche de payes et sa carte de presse lui octroi un veritable laissé passé...et surtout au monde ....frise les 4000 euros au bas mots
donc si c'est pour remettre une couche d'une supplique que j'accorde a des gens beaucoup moins aisé , le monsieur Kessous ...excuse ne sait pas se démerdé ou alors il débute ...

Parce que tu gagnes 4000 euros, tu n'as qu'à fermer ta gueule ???

Honnêtement, je n'ai pas l'impression que le gars invente...et justement il note exactement le contraire de ce que tu racontes : tout le bénéfice de sa carte de presse, tout le prestige social qu'elle peut véhiculer est annihilé par son délit de faciès.

Azouz Begag, chercheur au CNRS, écrivain, ex-ministre délégué, semble également avoir fait les frais de remarques pas très fines au sein du gouvernement. Mais peut-être qu'il joue aussi aux victimes...et qu'il devrait "aussi" fermer sa gueule.

Donc je pense qu'en lisant ça, on pourra "peut-être" entendre de manière différente certaines remarques venant de la jeunesse sans tout de suite les cataloguer dans le registre "lamentation-facilité-alibi-complainte".

A côté d'un racisme que certains ont la faiblesse de voir partout, il en existe un qui existe "réellement" et dans beaucoup trop d'endroits (encore).

Bref, le racisme ordinaire et quotidien.


Après ce n'est qu'un avis...mon avis...


mirde j'ai une valise a faire Laughing

je suis bien conscient de cette verole qu'est le racisme , je le voit ici aussi "j'rapelle que depuis cinq ans je suis a la campagne ,ayant quitter l'Essonne , je connais les difficultés des banlieusard et garantis l'argent t'ouvres beaucoup de portes ,et comme dit plus haut ce milieux la ,connais bien les ficelles ,donc pour ca que je disais ca ...lui mr kessous ,cela aurais ete mr durand j'aurais dit la même chose
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Message par Invité Sam 26 Sep - 9:46

enfin j'trouve ca louche quand même , un article comme ca après l'énormité maladive de ce gouvernement a faire du pied au FN
j'y verrais collusion que cela m'étonnerais pas ,rien que pour réveiller les extrémistes ,ont s'y prendrais pas autrement
en tout cas j'travaille avec des arabes ,des polonais ,des italiens en ce moment ...ca gueule souvent ces machins la Laughing et pourtant tout le monde vie bien ensemble Wink
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Message par Ombre Sam 26 Sep - 11:03

Eh Vince !!! Je ne t'accuse de rien...t'as pas de certificat à me montrer hein ? Je ne suis pas Mr S.O.S. Racisme.

C'est juste que je te trouve très sûr de toi en ce qui concerne les passe-droits des (de tous ?) journalistes et que je ne comprends pas trop le lien entre "ils ont un certain pouvoir" et "ils ne devraient pas se plaindre". C'est tout.

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Message par stalker Sam 26 Sep - 21:04

vince a écrit: j'travaille avec des italiens en ce moment ...ca gueule souvent ces machins la Laughing


Shocked L'italien(ne) ne gueule pas, il ou elle s'exprime avec passion c'est différent Razz
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Message par Mick Dim 27 Sep - 0:29

stalker a écrit:
vince a écrit: j'travaille avec des italiens en ce moment ...ca gueule souvent ces machins la Laughing


Shocked L'italien(ne) ne gueule pas, il ou elle s'exprime avec passion c'est différent Razz


Oui ce sont les mains qui gueulent....Remarque va en Espagne dans les lieux publics ca dépayse... Laughing
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Message par Ombre Dim 27 Sep - 4:48

stalker a écrit:
vince a écrit: j'travaille avec des italiens en ce moment ...ca gueule souvent ces machins la Laughing


Shocked L'italien(ne) ne gueule pas, il ou elle s'exprime avec passion c'est différent Razz

ça marche aussi pour les Corses, et d'autant plus qu'on a du mal à faire passer nos émotions derrière une cagoule...




Oooooh putain je vais avoir des ennuis moi. Petites nouvelles du jour - Page 20 123487
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Message par mini Dim 27 Sep - 4:54

t'as une façade a refaire Shocked
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Message par MasH Dim 27 Sep - 6:19

Revue de presse du samedi 26 septembre 2009

De faux certificat médicaux pour des sans papiers.... un toubib bordelais a été mis en examen pour cela... Il aurait mieux fait de leur faires des faux papiers.... A tout fout le camps (comme ils disaient a sangatte et dans la Jungle de calais) !

Notre Johnny nationale a une tumueur cancéreuse dans le colon ,les mauvaises langues disent que c'est sakosy qui l'a décelé pendant une sodomie... C'est lachance des francais avec un président qui leur mets tout dans le cul ils risquent pas le cancer colorectale !

Sarko se fout gentiment de la gueule de l'avocat de villepin et de villepin par la même en raillant au G20 que des qu'il aura le temps il jettera un oeil sur cette polémique qu'il a déchainé avec sa bévue pendant son intervention sur "les coupables" de l'affaire clairstream!
Mais bn comme il le dit clairement quand y a polémiques c'ets qu'il y a maladresse... Donc Horetefeux rigolais sur les Auvergnats, Besson et son doigts d'honneur se relaxait, lui qui traite, un homme qui refuse son salut, de vieux con c'est normal c'est parlé comme dans la rue! enfin tout cela ne sont que des maladresses... Pas de haines de méchanceté ou de suffisance dans tout cela!
Gouvernement de facho , je plaisante biensur , de facon maldroite mais je plaisante!

Deux jeunes tués par balles a Saint Ouen dans une fusillade que la polices a déja étiqueté guerre de gang pour la drogue! Vue l'époque ou on vit l'hopital qui a recu les corps des deux jeunes va surement etre mis a sang et a feux par leurs amis en criant au scandale c'est (vilain) de toubibs qui tripote les trous de balles des jeunes!!!
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